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Au COMETS

J’ai été nommée en juin 2011 présidente pour cinq ans du COMETS (Comité d’éthique du CNRS), succédant au mathématicien Jean-Pierre Bourguignon. J’ai été renommée en 2017 (jusqu’en 2021) comme membre de ce comité dont la composition et la présidence ont été renouvelées. Les missions du COMETS sont de développer la réflexion sur la pratique de la recherche et aussi de formuler des recommandations sur la responsabilité du chercheur devant l’organisme et devant la société. Le comité est indépendant de la direction du CNRS et s’autosaisit des sujets qu’il pense utile de traiter. Il publie des avis après un travail de plusieurs mois qui comporte des lectures, des entretiens, des discussions du comité par petits groupes et en séance plénière (six fois par an). Je consacre une grande partie de mon temps à la préparation de ces avis qui sont publiés en français et en anglais sur le site du COMETS, lui-même accessible sur celui du CNRS. Pour la plupart j’en suis rédactrice et rapporteur. Ces avis se présentent comme des études documentées d’un large corpus de notes et de références. Ils sont diffusés largement dans tout le CNRS et les universités via la CPU et trouvent un écho auprès de l’Académie des sciences et parfois des médias (voir la liste des avis du COMETS dans Mes publications au titre de l’éthique). Ces activités au COMETS me valent un grand nombre d’invitations à faire des conférences suivies de débats sur des sujets d’éthique et à écrire des articles sur le sujet.

Au CoFIS (Conseil Français de l’Intégrité Scientifique)

Les travaux du COMETS m’ont conduite à m’intéresser de plus près à l’intégrité scientifique. C’est ainsi que j’ai rédigé en 2015 pour le CNRS (avec trois autres institutions) la « Charte nationale de déontologie de déontologie des métiers de la recherche publique », qui a recueilli depuis la signature de la plupart des grandes institutions de recherche en France – organismes, universités, grandes écoles. Ces préoccupations concernent la prévention des fraudes et des conduites inappropriées en recherche. Ceci a entraîné les travaux d’une commission de 12 membres dont j’ai fait partie, sous la présidence de Pierre Corvol. Un rapport a été remis sur la mise en œuvre de la Charte au ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2017. Celui-ci a alors créé une nouvelle institution, l’OFIS (Office Français de l’Intégrité Scientifique) placée comme un département à l’HCERES. L’OFIS dispose d’un Conseil Scientifique (le CoFIS) dont je fais partie depuis 2018. Les missions du CoFIS sont d’éclairer et promouvoir par ses réflexions les politiques et les actions pour l’intégrité scientifique dans les collectifs de recherche au niveau national. L’OFIS et son conseil le CoFIS assurent la coordination du réseau des RIS (Référents Intégrité Scientifique) des établissements et organisent la formation. J’ai personnellement participé à l’organisation et rédigé le compte rendu d’une conférence nationale sur le thème « l’intégrité scientifique et la science ouverte ». Je dois aussi mentionner que je suis occasionnellement convoquée comme expert indépendant pour rendre un rapport confidentiel sur des cas de manquement à l’intégrité ou à la déontologie de la recherche dans certaines universités.